Saint-Christophe-la-Montagne

Une restauration suivie depuis les années 60.

Les conseillers paroissiaux puis municipaux n’ont jamais négligé ce lieu de culte et de pèlerinage. Grâce à l’organisation du pèlerinage des voyageurs et de kermesses, puis avec l’aide de subventions diverses, des travaux réguliers ont été opérés tant à l’intérieur que vers les abords avec de vastes parkings et l’esplanade. En 1958, des fouilles ont fait découvrir, entre autres, une belle pierre d’autel d’origine qui a été reposée à sa place lors des premiers travaux en 1960.

En 1963, de splendides vitraux ont été réalisés par Luc Barbier : ils sont faits de morceaux de dalle de verre multicolores jointés au ciment. Ils illuminent l’intérieur de l’église de façon admirable.

En 1988, les vitraux de l’abside et de la rosace au-dessus de l’entrée sont venus compléter l’œuvre du même artiste.

Peintures murales du XVI^ème siècle.

Situées dans l’abside, elles ont été remises en état part les Beaux-Arts en 1989.

La fresque de la voûte domine le baptistère, elle représente le Christ en majesté portant la couronne d’épines : il est entouré des symboles de 4 évangélistes (Marc et Luc restant les seuls visibles). Dans l’embrasure de la baie axiale a été peinte l’Annonciation. A gauche, l’archange Gabriel est bien conservé : son index tendu symbolise l’annonce faite à Marie. A droite, Marie écoute et, de sa main droite largement ouverte, manifeste son acceptation.

Sous le cul-de-four, un décor ornemental composé de damiers a été exécuté au pochoir. Ces peintures sont inscrites à l’inventaire des monuments historiques.

On peut aussi admirer la statue de Saint-Jean et celle de Saint-Etienne. Une statue de la Vierge à l’Enfant, en tilleul, trône en bonne place non loin de celle de Saint-Christophe, patron du lieu. A voir également, le Christ en bois sculpté et sa poutre de gloire.

Le chemin de croix, aussi en bois sculpté de Robert Darnas, date de 1963, il est une œuvre moderne et originale.

En faisant le tour de l’église on peut profiter d’un splendide panorama plongeant sur la vallée de la Grosne qui nous conduit jusqu’à Cluny.

Tout au long de l’année, notre église accueille le voyageur et, par sa situation et son isolement, favorise la prière et la réflexion.

Un lieu de pèlerinage

En 1936, l’abbé Deschamps alors curé de la paroisse célébra le premier pèlerinage des voyageurs avec quelques autos et depuis cette époque la tradition continue !

Dans les années 60 et 70, période de fort développement du parc automobile, des centaines de véhicules convergeaient vers le village et son église perchée sur la colline dominant le bourg. Ils venaient se mettre sous la protection de Saint-Christophe, patron des voyageurs et des automobilistes. Chaque année, des propriétaires de voitures neuves venaient faire bénir leur belle carrosserie et même des entreprises de la région venaient faire protéger leur dernier camion.

Avec l’évolution des croyances et la banalisation de la voiture, la tradition a évolué et l’on est revenu vers une valeur plus sûre : l’homme. Désormais, c’est le conducteur et les passagers qui reçoivent la bénédiction du prêtre de la paroisse. Depuis 2019, a été relancée la tradition de la bénédiction des voitures, du conducteur et de ses passagers.