Monsols
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Monsols
Le village de Monsols est situé au pied du Mont Saint-Rigaud, dans une cuvette orientée vers le Nord et la vallée de la Grosne Occidentale. Fermée sur deux autres côtés par deux montagnes, on y accède via le col de Champjuin (742 m) ou via le Col de Crie (622 m) ou bien encore par le nord depuis Saint-Christophe.
La forêt recouvre plus de la moitié du territoire, le reste étant des prairies et cultures destinées à l’élevage de vaches allaitantes et laitières.
Monsols a toujours joui d’un climat rude, froid et humide. Situé en dehors des grand axes de communication, on estime que les premiers habitants à s’y être sédentarisés dateraient de l’époque gallo-romaine. L’origine du nom « Monsols » pourrait en être l’explication, par déformation au fil du temps d’une famille Moncius – ou Monciocus – qui aurait donné Monsous puis Monsols.
Changeant de gouvernance au fil du temps (avec entre autres les Sires de Beaujeu), c’est vers le Xème siècle que les moines de Cluny qui occupaient le prieuré du Mont Saint-Rigaud, collectaient et regroupaient les impôts de la région au village avant de les envoyer à Cluny, lui donnèrent de l’importance dans la région.
Plus tard, vers 1910, l’arrivée du Tacot et la gare de triage ont véritablement assis l’importance de Monsols dans le Haut-Beaujolais. Les échanges commerciaux se déployèrent (céréales, bois, etc.) tout comme le tourisme qui bénéficiait d’hôtels de villégiature.
Prenant de plus en plus d’importance, on pouvait trouver vers 1950 plusieurs banques, les Postes, télégraphes et téléphones (PTT), un collège, une école ménagère, la gendarmerie, un notaire, la perception, des médecins, une pharmacie…
Les années 1970-1980 ont véritablement marqué un tournant avec la construction et le développement de l’usine agro-alimentaire Corico ainsi que la scierie Colomb qui ont été les moteurs du développement démographique de la commune. De nombreux emplois furent créés et ainsi furent maintenus tous les services qui en découlent : épiceries, bars, restaurant, hôtel, boulangerie, maçon, menuisiers, garagistes, écoles maternelle et primaire, collège, gendarmerie…
Avec ses 1 000 Monsourdis (ou Monsourdires) au début des années 2000, Monsols est le village le plus important du Haut-Beaujolais.
Chef-lieu de canton de 13 communes jusqu’en 2015 (avant la fusion avec celui de Thizy-les-Bourgs), siège de la Communauté de Communes du Haut-Beaujolais jusqu’en 2017 (pour intégrer après celle de Saône-Beaujolais), la mairie de Deux-Grosnes y a élu son siège en 2019.
Le Viaduc du Châtelard à Monsols
Début 1900, afin de rompre l’isolement de nos campagnes et de favoriser les échanges commerciaux avec les villes (bois, bétail et céréales notamment), il est décidé conjointement entre les départements du Rhône et de la Saône-et-Loire de créer une ligne de chemin de fer allant de Villefranche-sur-Saône à La Clayette (71) via Beaujeu — Monsols — Saint-Igny-de-Vers, puis jusqu’à Cluny (71) via Saint-Christophe et Trades. Monsols était donc une gare de triage séparant les deux réseaux.
Afin de créer cette voie ferrée, d’importants travaux ont été nécessaires pour traverser nos montagnes, tant pour creuser et dynamiter certaines zones que pour en remblayer d’autres… et cela sans les moyens techniques modernes actuels.
En plus de divers petits ponts, la pièce maîtresse du chantier fut le Viaduc du Châtelard à Monsols construit entre 1908 et 1910, en granit de Monsols, extrait à proximité puis taillé à la main sur place. D’une longueur de 145 m, avec 11 arches de 12 m d’envergure, il mesure 27 m de hauteur au point le plus haut.
L’essor de l’automobile fit que cette ligne cessa de fonctionner en 1932 soit après seulement 23 années d’utilisation. Elle fut démantelée juste avant la Seconde Guerre mondiale. L’histoire raconte que le bateau contenant locomotives et wagons en partance pour Djibouti fut torpillé au large de l’Ethiopie et que la cargaison repose au fond de la mer d’Arabie.
La ligne, sans les rails, est aujourd’hui un chemin en pente douce à flanc de montagne utilisée tant pour la randonnée que pour l’exploitation forestière. Certaines portions traversant des prés ont néanmoins été vendues au fil des années, rompant ainsi le tracé initial.
Le viaduc est toujours fièrement débout (pas comme son cousin de Saint-Igny-de-Vers dynamité en décembre 1985 pour raison de sécurité) et est toujours entretenu et sécurisé. Son proche environnement a également été racheté par la municipalité pour garantir sa préservation.
Sur le parcours de cette ligne du Tacot, on peut encore voir l’ancienne gare de Monsols (propriété privée actuellement) et sa grue de levage attenante, la petite gare du Col de Crie (qui n’était qu’une halte), et les gares de Saint-Christophe et Trades (propriétés privées elles aussi).
Association du Patrimoine, MM. Daniel LARGE et Charles MARTIN-COCHER.
Le Mont Saint-Rigaud
Du haut de ses 1 012 m (ou 1 009 selon les sources) et situé sur la commune historique de Monsols, il règne sur Deux-Grosnes mais également sur tout le Haut-Beaujolais et le département du Rhône, revendiquant le titre de « Toit du Rhône » car c’est le point géographique le plus élevé du département.
Si aujourd’hui on peut y trouver à son sommet une tour d’orientation en bois entourée de 2 antennes de télécommunication, il accueillit certainement ses premiers hôtes dès l’Antiquité lorsque les romains y auraient érigé un hôtel pour Jupiter (définition Larousse : Jupiter est l’homologue de la divinité étrusque Tinia, il était à la fois dieu père et dieu du Ciel. Devenu le dieu principal et souverain, il fut assimilé au Zeus grec).
Mais les premières traces officielles de présence humaine remontent à l’an 600 avec la construction par des moines ermites d’une petite chapelle « La Chapelle Saint-Loup » qui s’agrandit au milieu du Xe siècle pour devenir un prieuré dépendant de l’Abbaye de Cluny (71).
Le climat rude et les conditions de vie très difficiles eurent raison des religieux qui résistèrent jusqu’au milieu du XVe siècle environ. Cette chapelle n’est plus visible de nos jours, mais ses ruines étaient encore présentes à la fin du XIXe siècle.
En contrebas se trouve la fontaine sacrée ou source du Mont Saint-Rigaud. Réputée depuis toujours comme ayant des vertus de guérison miraculeuse des rhumatismes ou de l’infertilité féminine. On doit sa configuration actuelle à quelques anciens « Monsourdis » qui l’ont rénovée, bénévolement, en totalité en 1988.
Les croix qui l’entourent représentent des ex-voto, qui sont placés ici en remerciement ou souvenir d’un miracle ou d’une guérison « supposée » par l’eau de cette source.
Ce site incontournable du Beaujolais Vert est traversé de multiples sentiers de randonnée pédestre (dont le célèbre chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle ou le GR7). Il est situé au cœur d’un massif forestier majoritairement planté de douglas, qui ont remplacé les historiques hêtres et sapins depuis le milieu du XIXe siècle (il subsiste tout de même de belles vallées de feuillus et des sapinières naturelles sur le versant nord en particulier).
Une grande partie du massif du Mont Saint-Rigaud est classé en Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) pour sa richesse naturelle importante.
Il fait également partie de l’un des 29 sites du Géopark du Beaujolais.
Infos
547, rue du Haut-Beaujolais
Monsols
69860 DEUX-GROSNES
Lundi : 15h00 – 17h45
Mardi : 9h00 – 11h45
Mercredi : 9h00 – 11h45
Vendredi : 15h00 – 17h45
04 74 04 70 39